La violence conjugale se présente comme un processus de domination cyclique et répétitif, avec une intensité croissante.
- En ce sens, elle se distingue du conflit de couple, qui porte généralement sur une divergence au sein du couple (on se dispute toujours pour un sujet bien précis : les vacances, dans quelle famille passer le réveillon, l’éducation des enfants, etc.) et qui place les deux partenaires dans un rapport plus équilibré, où aucun des deux ne tente d’imposer sa domination à l’autre, et qui ne s’inscrit pas non plus dans une temporalité cyclique et répétitive, même si le conflit peut se représenter à plusieurs reprises tant qu’il n’est pas réglé.
- On dit que la violence conjugale se présente de manière cyclique parce que une phase de tension (la fameuse électricité dans l’air) précède très souvent le moment de l’agression qui est quant à lui suivi par une phase de justification (ce n’est pas de ma faute, c’est parce que tu as dit ça, c’est parce que mon boulot me prend la tête…) et enfin par le moment de la réconciliation (je t’aime, je ne veux pas te perdre, je t’emmène au resto, je te promets de suivre une thérapie, ça ne se reproduira plus…). Mais la phase de réconciliation se termine toujours à un moment ou un autre pour laisser place, de nouveau, à la tension et puis à l’agression. Et ainsi de suite.
